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Comment choisir une bonne souffleuse à neige

Dernière mise à jour : 16 janv. 2024

Les souffleuses à neige existent depuis longtemps. Voici une appréciation basée sur l'utilisation de plusieurs modèles différents pendants plusieurs années dans une région nordique du Québec.


La puissance n’est pas gage de performance

Voici ce qui est importants lors de l’utilisation d’une souffleuse :

1- Facilité de démarrage au froid.

2- Performance d’éjection de la neige.

3- Direction d’éjection.

4- Traction.

5- Vitesse.

6- Facilité d’entretien.

7- Maniabilité.

Nous sommes leurrés par la publicité. Qu'entend-on par performance lorsqu'il s'agit d'une souffleuse à neige? Est-ce la distance de projection? Est-ce la qualité du déblaiement? Est-ce la quantité de neige éjectée par unité de temps? Ou encore est-ce une bonne note pour toutes ces caractéristiques? D'emblée, on peut affirmer que la puissance du moteur d’une souffleuse n’est pas le seul critère à évaluer dans l'atteinte d'une performance adéquate. On peut affirmer que la qualité de conception d’une souffleuse a plus d’importance sur ses performances que la puissance du moteur. Avant d’acheter, il faut observer dans le voisinage et identifier la souffleuse qui semble éjecter toute les sortes de neige de façon performante et qui gratte bien. Parler avec son propriétaire est aussi source de renseignements précieux sur les qualités et les défauts de l’engin. Ce n’est pas dans une salle de montre que la performance d’une souffleuse s’évalue.

Qui plus est, l’augmentation de la puissance va de pair avec l’augmentation de la difficulté du démarrage manuel et de la consommation d’essence sans parler des émissions de GES.

La puissance (ne pas confondre avec la force) régit la quantité de neige par unité de temps que la machine peut souffler. Ainsi, si on installait un moteur plus puissant sur le châssis de la même souffleuse, elle ne soufllerait pas plus loin mais elle serait en mesure d'ingérer la neige plus vite. Bref, pour simplifier un peu l'affaire: si vous avez une petite surface à déneiger une petite puissance suffit. Si vous avez une grande surface à déneiger alors optez pour plus de puissance si vous voulez sauver sur le temps de déneigement. Le lecteur avisé aura compris que la puissance est futile si la vitesse de déplacement de la souffleuse est trop basse. Inversément, la distance d'éjection est moindre si la souffleuse avance trop vite et que le moteur est surchargé.

Plus large ce n’est pas toujours mieux

Trop de gens font l’erreur d’acheter une souffleuse trop large. Plus la souffleuse est large et plus elle est difficile à manier. Qui plus est, une souffleuse large ramasse moins bien la neige dans une entrée où il y a des bosses et des trous. Plus la souffleuse est large et plus elle cherche à dévier de la trajectoire voulue et ceci impose plus d’effort à l’opérateur.

Il faut considérer aussi qu’une souffleuse large ne passe pas dans toutes les portes de remise et qu’elle y prend plus de place.

Plus la souffleuse est large et moins la performance de grattage est bonne car c’est le même tracteur qui pousse. Qui plus est, le temps de déblaiement n’est pas vraiment moins long avec une souffleuse plus large. Au risque de le répéter, c'est la puissance du moteur qui détermine le temps de déblaiement.

Finalement, une souffleuse trop large fera en sorte de l'opérer à très basse vitesse d'avance. Cette situation a pour effet d'user le disque de friction plus rapidement sur les tracteurs qui en sont dotés (majorité des souffleuses).

Trois phases, vraiment?

La chose la plus étrange qui est arrivée sur le marché des souffleuses est la troisième phase. Ce gadget de marketing est totalement inutile. Cette vis tourne vite et elle est très exposée. Ceci augmente les risques de blessure et de bris à la souffleuse de même qu’aux objets avoisinants.

L’ajustement est nécessaire

Il y a de petits patins en bas et de chaque côté de la gueule de la souffleuse. Ils sont ajustables en hauteur et ils définissent la quantité de neige qui sera laissée sur le pavé. S’il sont trop levés, la souffleuse sera difficile à faire avancer et aura tendance à accrocher dans le pavé. L’opération en sera vraiment plus difficile. En plus, la lame risque d’user prématurément. S’ils sont trop bas, la souffleuse laissera trop de neige au sol. Enfin, ces patins usent relativement rapidement alors il peut être nécessaire de les ajuster durant l’hiver. L’ajustement préconisé est de ¼ de pouce. Pour y parvenir facilement, placer une cale de ¼ de pouce sous la lame lorsque la souffleuse est sur une surface plane, desserrer les patins et les descendre jusqu’à terre puis resserrer. Le tour est joué.

Les embrayages peuvent aussi être ajustés selon l’usure des composants.

Les boulons limiteurs de couple ("Shear pins")

On retrouve des boulons très importants sur les vis d'Archimède (faussement désignées comnme tarières) et parfois sur le ventilateur. Ces boulons se cassent lorsque un objet dur entre dans la souffleuse prévenant ainsi des dommages en aval lourds et dispendieux à la souffleuse.

Ces boulons sont dimensionnés très précisément pour être en mesure de résister au mieux et de casser lorsque c’est vraiment trop dur. Ne faites pas l’erreur de mettre des boulons différents de ceux fournis par le manufacturier car vous le regretterez assurément (bris de la boîte d'engrenage des vis d'Archimède). Assurez-vous aussi de toujours avoir de ces boulons spécifiques en main car il est normal qu’ils cassent assez régulièrement et quand ça arrive, la souffleuse ne déneige plus très bien.

Pour que ces boulons cassent à la bonne valeur de couple, il est primordial que les vis d'Archimède ne soient pas grippées sur l’arbre d’entraînement par la corrosion. Il est donc de mise de graisser les vis d'Archimède régulièrement pour faire sortir l’eau et le calcium qui s’infiltre à l’intérieur.

L’entretien est la clé de la durabilité

N’hésitez pas de graisser les divers organes de la souffleuse à l’automne, durant l’hiver selon l’utilisation et au printemps avant de la remiser pour l’été. Sa durée de vie s’en trouvera significativement allongée.

Une souffleuse est exposée à des agents corrosifs agressifs (le sel de déglaçage) et tout ses organes en subissent les effets. Pour cette raison, il est commun de remplacer les roulements et paliers assez régulièrement.

Au printemps, avant d’entreposer la souffleuse pour l’été, fermez la valve sous le réservoir d’essence et laisser tourner le moteur jusqu’à ce qu’il s’arrête tout seul. Ceci repoussera les problèmes de carburateurs significativement. À l’automne, rouvrez la valve et attendez quelques minutes pour que l’essence arrive au carburateur avant de tenter un démarrage du moteur.

Si une courroie d’entrainement se rompt, n’optez que pour une courroie d’origine. En plus d’avoir une durée de vie moindre, les courroies génériques sont souvent trop longues ou trop courtes et entravent la performance de la souffleuse.

Évitez de mettre de l'eau ou de la neige dans le réservoir d'essence. Par grand froid, l'eau gèle et la souffleuse ne fonctionne plus. Idéalement, il faut vider le réservoir d'essence le printemps pour éviter le redémarrage avec l'essence qui aura vieilli tout l'été. Remiser la souffleuse au sec pour éviter la condensation de l'humidité de l'air estival.

Laissez faire les gadgets

Comme dans bien d’autres choses, plus il y a de "bébelles" sur la souffleuse et plus la fiabilité est altérée. On a vu émerger une multitude de câbles pour opérer l’angle de la goulotte d’éjection, le barrage du différentiel, les vitesses d’avance etc. C’est à éviter. Ces câbles gèlent facilement, corrodent avec le temps et finissent par bloquer. Comme ils sont dispendieux à remplacer, c’est frustrant. Vous n’êtes qu’à quelques pouces derrière la souffleuse alors l’opération n’est pas vraiment plus difficile sans tous ces gadgets.

Un client a même fait la remarque un jour qu’il préférait des chenilles de traction car ça permet d’aller dans les escaliers. Sérieusement, ne faites jamais ça.

Le poids : allié ou ennemi?

Le poids d’une souffleuse peut être un allié. En plus d’améliorer la force traction, il permet de mieux gratter dans la neige durcie.

Il est aussi un ennemi. Avec la puissance qui augmente sans cesse, la largeur excessive et les gadgets qui s’ajoutent, les souffleuses sont de plus en plus lourdes. Elle deviennent alors difficile à manœuvrer. La réaction des manufacturiers a été de les complexifier et les alourdir davantage par l’ajout de différentiel autobloquants, de transmissions hydrostatiques, de batterie, etc. Le prix et la fiabilité en prennent alors pour leurs rhumes. Les manchons sont sujet aux cassures sur les souffleuses lourdes.

Une bonne souffleuse c’est quoi?

Une bonne souffleuse est une souffleuse simple. Sur le tableau de bord, elle dispose d’un levier de vitesse, d’une manette d’embrayage de la traction, d’une manette d’embrayage du mécanisme de déneigement et d’une manivelle d’orientation pour la goulotte. C’est tout.

La manette d’embrayage de traction doit préférablement être du côté opposé à la manivelle d’orientation de la goulotte. Vérifiez qu’il soit possible de verrouiller le fonctionnement de la vis d'Archimède avec le levier d’embrayage de la traction. Cet avantage permet de libérer une main pour corriger l’angle de la goulotte d’éjection avec la souffleuse en marche.

Souvent, le différentiel peut être bloqué au besoin. Une différentiel bloqué en permanence ne complique pas vraiment le maniement sur un sol couvert de neige avec une souffleuse légère.

Un moteur de 8 hp est suffisant si la souffleuse est bien conçue. Une largeur de 24 pouces allie maniabilité, rapidité et qualité de grattage. Au Québec, une largeur de 28 pouces est maximale pour une très grande entrée. Il est préférable que la distance entre le devant de la souffleuse et le centre des roues soit petite pour augmenter la maniabilité. C'est aussi un gage de performance.

Si la souffleuse est entreposée au froid, optez pour une huile moteur synthétique et un démarreur électrique (120Vac). Le démarrage sera vraiment plus facile.

Une transmission à disque de friction est amplement suffisante. La vitesse de recul doit être assez grande car les souffleuses ne reculent généralement pas assez vite. Évitez à tout prix les transmissions de plastique.

La traction peut être améliorée par le choix de bons pneus. À la rigueur, optez pour des chaînes de traction plutôt que du poids mais attention, les chaînes peuvent laisser des traces de rouille indélébiles sur les pavés unis et elles sollicitent la transmission davantage.

La goulotte d’éjection doit bien couvrir les angles arrières. Une rotation de 180° est insuffisante et complique l’opération significativement. Idéalement, la goulotte devrait tourner de 135° de chaque coté (270° au total).

La vis d'Archimède doit être munie de griffes pour casser la glace. Le seuil de la souffleuse doit être assez loin en arrière pour faire en sorte que la vis d'Archimède soit placée le plus près du sol. Les performances de déblaiement de la neige durcie s’en trouve nettement améliorées. Si la bas de la vis d'Archimède est plus haute que 3/4 à 1 pouce du sol, la souffleuse ne performera pas dans la neige durcie ou la glace.

Plus la goulotte est longue et plus il faut de la puissance. Une goulotte longue a aussi plus tendance à bloquer dans la sloche. Une revêtement intérieur de goulotte en plastique est un atout pour réduire la friction.

Le sens de rotation de la vis d'Archimède tend à faire lever le devant de la souffleuse dans la neige durcie et épaisse. 1200W offre un stabilisateur vertical pour contrecarrer cet effet sans ajouter de poids mort sur la souffleuse.

Les détails…

Il doit y avoir un trou dans le bas du tambour pour drainer l’eau et éviter le blocage du ventilateur par la glace.

Entreposez toujours la souffleuse vide de neige. Si elle est entreposée dehors, ajoutez une toile de protection pour éviter que les rafales de vent l’emplissent de neige. Embrayer une souffleuse pleine de neige ou de glace peut bloquer le ventilateur ou la goulotte et briser la souffleuse.

Des pneus bien gonflés réduisent l’effort d’opération.

Vérifiez et corrigez le niveau d’huile du moteur avant chaque utilisation. Ne pas forcer le moteur à tourner plus vite pour obtenir une meilleure éjection. Dans les deux cas, le moteur ne résistera pas.

Ne jamais entrer la main dans la goulotte pour la débloquer. Utilisez plutôt un manche à balais. Vous pouvez vous blesser sérieusement même si le moteur est arrêté.

Déneigez avant que la sloche ne se transforme en glace. C’est beaucoup plus facile et ça sollicite beaucoup moins la souffleuse.

Et enfin :

Même si vous optez pour un manufacturier reconnu, les performances globales d’une souffleuse peuvent être médiocres. Des souffleuses aux apparences identiques peuvent aussi fournir des performances très différentes. Seul un œil averti, un essai dans la neige et les quelques conseils précédents sauront aider à la sélection de votre souffleuse.


Évaluations trouvées sur Internet:


Les site de palmarès des "Top 10" trouvés sur Internet ne traitent souvent que des souffleuses neuves et le prix est souvent un critère qui pèse trop lourd dans la détermination des machines qui montent sur le podium. On y trouve des #1 qui s'avèrent être du purs citrons. Une bonne machine vous donnera plus de 20 ans de bons services. Qui plus est, il ne faut pas faire l'erreur de confondre garantie et fiabilité. La garantie n'est souvent qu'une histoire de prix alors qu'une souffleuse fiable fera en sorte que votre entrée sera dégagée en tout temps.


Rappelez-vous que notre climat est très hostile et fait en sorte que la fiabilité va de pair avec la simplicité.


 
 
 

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